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Since 1963 the Canadian Automotive Museum has preserved and shared the history of the Canadian automotive industry.

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Symboles royaux, voitures canadiennes

Symboles royaux, voitures canadiennes

Cette exposition est également disponible en anglais. | This exhibit is also available in English.

L’héritage monarchique du Canada se manifeste dans tous les aspects de l'industrie automobile. Une publicité de 1937 de la Dominion Rubber Company, basée à Montréal, célébrant le couronnement du roi George VI.

Collection du Musée canadien de l'automobile

La monarchie existe au Canada depuis bien plus longtemps que les véhicules à moteur, mais les deux sont étroitement liés. Depuis des décennies, les Canadiens conçoivent, construisent et conduisent des voitures, dont le nom et les références royales rappellent aux citoyens, de l'Empire puis du Commonwealth, leurs liens avec une tradition fière et ancestrale.

L'histoire du Canada a connu des dizaines de véhicules « royaux » : des modèles spécialement conçus pour les visites d'État des rois et des reines, mais aussi des voitures et camions de tous les jours. Cette exposition présente quelques-unes des voitures canadiennes les plus remarquables et les plus mémorables arborant des symboles royaux.

Symboles royaux, routes ontariennes

Les symboles royaux sont partout sur les routes de l’Ontario. Impossible de ne pas les remarquer.

Sur les plaques d’immatriculation

Depuis plus de 85 ans, la couronne britannique orne chaque plaque d'immatriculation de l’Ontario. La couronne apparait pour la première fois sur les plaques en 1937 en l'honneur du couronnement du roi George VI et reste la norme sur les plaques de la province à ce jour, à l'exception d'une brève (et impopulaire) interruption dans les années 1951-1952. Il existe quelques plaques de 1952 avec la couronne, mais seulement en nombre limité en raison de la pénurie de métaux due à la guerre de Corée.

Panneau original de la Queen Elizabeth Way, vers 1940. Les grandes autoroutes de l'Ontario sont toujours signalées par des icônes représentant un écu surmonté d'une couronne.

Wikimedia Commons

Une plaque d'immatriculation de l'Ontario de 1937 avec la couronne du roi au dôme simple.

Collection du Musée canadien de l'automobile

Une plaque d'immatriculation de collection de 1984 réalisée en l'honneur de la visite royale cette année-là.

Collection du Musée canadien de l'automobile

La couronne que l'on voit sur les plaques d'immatriculation modernes, avec ses deux dômes incurvés et sa pièce centrale en forme de croix, est une représentation de la couronne portée par les reines d’Angleterre. Sous le règne de George VI, les plaques de l'Ontario sont décorées de la couronne du roi, dont les côtés sont inclinés vers le bas et qui ne comporte pas de croix centrale.

Sur les routes

Depuis les années 1940, la couronne de la reine est le signe distinctif des grandes autoroutes de la série 400 qui sillonnent le sud de l’Ontario. La première autoroute « couronnée » a été la Queen Elizabeth Way qui relie Toronto et Buffalo, dans l'État de New York, inaugurée par la reine Elizabeth, la Reine Mère, lors de la tournée royale de 1939. L’utilisation des couronnes sur les panneaux des principales autoroutes de la province est une tradition qui perdure aujourd’hui.


Monarch (Ford canada)

 Pendant une grande partie des années 1950, le logo de la couronne et le slogan « Ride like a King in a Monarch » (« Voyagez en grand dans une Monarch ») rendent la Monarch immédiatement reconnaissable par tout Canadien.

Collection du Musée canadien de l'automobile

1949 Monarch : Statistiques

Construction à Talbotville, en Ontario, Canada

Moteur : V8 à soupapes latérales / 255 pouces cubes / 110 chevaux

Vitesse maximale : Env. 133 km/h

Empattement : 118 po

Poids : Env. 3 500 lb

Prix de 1949 : 2 595 CAD

Magnifiquement chromée, c’est l'une des voitures canadiennes haut de gamme les plus distinctives des années d’après-guerre et une construction inhabituelle de Ford Canada. La Monarch n’est pas une Ford, mais une Monarch, une marque de voiture à part entière avec ses propres modèles élégants comme la Richelieu, la Lucerne, la Sceptre et la Meteor. La Monarch s’est également distinguée en raison de la manière étrange et parfois déroutante dont les voitures ont été construites et vendues au Canada après la Seconde Guerre mondiale.

Restylage et réétiquetage

À la fin des années 1940, le marché automobile canadien n’est pas suffisamment important pour maintenir des concessionnaires individuels pour les différentes marques de voitures. La plupart des sociétés, y compris Ford, séparent la distribution de leurs différentes marques par concessionnaire. Au sein de la Ford Motor Company, certains concessionnaires vendent des Ford, tandis que d'autres vendent des Lincoln et des Mercury haut de gamme. La société ne propose donc pas de voiture haut de gamme chez les concessionnaires Ford. En outre, les voitures vendues au Canada sont chères. En raison des taxes d’importation très élevées, les acheteurs canadiens payent 20 % de plus que les acheteurs américains, et souvent pour des véhicules proposant moins de caractéristiques spéciales et d'options.

Ford décide de créer une « nouvelle » voiture de toutes pièces, une voiture raisonnablement bon marché pour les acheteurs canadiens, mais aussi suffisamment sophistiquée pour être considérée comme un véhicule haut de gamme. Le résultat final est une Mercury restylée. Équipée de garnitures et de caractéristiques de conception uniques, la voiture est construite de pièces provenant de diverses autres voitures Ford. La Monarch est née. Ce nom est choisi en référence à la vague de sentiments probritanniques qui déferle sur le Commonwealth au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Un couple non identifié pose avec leur Monarch à St. Catharines, en Ontario, mars 1958.

Collection de Charlie Beesley

Simple et étincelante

En apparence, la Monarch est presque identique à la Mercury 8 et la Monterey de l’époque, à l'exception de ses garnitures chromées supplémentaires et ses insignes proéminents en forme de couronne sur les côtés, à l'arrière et sur les enjoliveurs. 

Collection du Musée canadien de l'automobile

Selon l’année de fabrication du modèle, la Monarch est classée comme une voiture de gamme supérieure moyenne ou une voiture de gamme moyenne supérieure. Quel que soit son classement, elle est richement décorée et se distingue par ses garnitures chromées, son ornement de capot en forme de lion bondissant et ses enjoliveurs à tête de lion. Mais la quasi-totalité des Monarch sont techniquement des Mercury, avec des moteurs et des systèmes de transmission de dernière génération, plus simples à produire au Canada. Cette simplicité leur permet de rester en production pendant de nombreuses années : les Monarch sont construites à Oakville, en Ontario, entre 1946 et 1961.


La Dodge Regent et sa cousine haut de gamme Dodge Custom Royal sont parmi les voitures les plus populaires sur les routes canadiennes entre 1956 et 1957.

Collection du Musée canadien de l'automobile

Dodge Regent

1957 Dodge Regent : Statistiques

Construction à Windsor, en Ontario, Canada

Moteur : 6 cylindres en ligne / 250,6 pouces cubes / env. 132 chevaux

Vitesse maximale : Env. 130 km/h

Empattement : 118 po

Poids : 3 580 lb

Prix de 1957 : 2 764 CAD

Une Plodge royale

Au milieu des années 1950, Chrysler Canada, propriétaire de Dodge, cherche un moyen de proposer une plus grande variété de voitures sur le marché canadien, sans toutefois augmenter les coûts. La solution est d’équiper une carrosserie Plymouth avec l'avant d'une Dodge. Le constructeur crée ainsi une « nouvelle » voiture sans avoir à utiliser de nouvelles pièces. Les conducteurs lui donnent rapidement un surnom : la « Plodge ». La Dodge Regent, une Plodge classique qui devient la voiture la plus populaire du Canada en 1956, est présentée comme une option économique offrant « la beauté à faible coût ! ».

Confortable, mais pas révolutionnaire

La Dodge Regent est conçue comme une voiture familiale simple et d'apparence conservatrice. L'une des exigences de conception du modèle était qu'un homme adulte portant un chapeau pouvait s'asseoir confortablement et sans se courber sur le siège avant. Les voitures viennent cependant avec toute une gamme d'accessoires inhabituels. Le tourne-disque intégré « Highway Hi-Fi » n'est pas disponible pour les clients canadiens, mais ces derniers peuvent toutefois obtenir la transmission automatique « Powerflite » : pour changer de vitesse, le conducteur appuie sur des boutons.

Par mesure de sécurité, pour éviter que le conducteur passe accidentellement en marche arrière, les boutons des vitesses sont disposés dans l'ordre Marche arrière-Point mort-Marche avant-Basse vitesse. Cette disposition, en plus d’une option Position d'arrêt, devint finalement la norme pour les leviers de vitesses en Amérique du Nord.

La Regent du musée

Appartenant à l'origine à Lillian Reid de North York, en Ontario, la Regent du Musée canadien de l'automobile est en état de marche quasi parfait et a toujours son intérieur bicolore noir et blanc d'origine. La peinture antireflet du véhicule n'est pas d'origine : la voiture a été repeinte pour son apparition dans le film La Gagne de 1987 avec Matt Dillon et Tommy Lee Jones. J.F. Innes fit don de la voiture au musée en 1992.


Ford Crown Victoria

La « Crown Vic » est un véhicule emblématique depuis des décennies. Rarement utilisée comme véhicule personnel, elle est la voiture de police nord-américaine pendant plus de 30 ans. Des centaines de ces voitures de police sont encore en service au Canada. L’origine du nom Victoria dans l'automobile remonte au 19e siècle en France.

Calèche Victoria des années 1880 appartenant à James Gordon de Halifax.

Collection des Archives de la Nouvelle-Écosse

Une calèche inspirée de la reine Victoria

L'utilisation du prénom « Victoria » pour désigner un type de véhicule apparait en France vers 1844, lorsqu'un style particulier de voiture haute, étroite, ouverte et dotée d'un toit repliable devient populaire dans la société française. La raison pour laquelle ce modèle est appelé Victoria n'est pas claire, mais la jeune et belle reine anglaise récemment mariée étant le sujet de conversation dans toute l'Europe, il n'est pas surprenant qu'une élégante calèche porte son nom.

Dans les années 1870, les Victoria sont le moyen de transport indispensable de toute jeune femme à la mode en Angleterre. Le style se propage au Canada, où les véhicules sont utilisés pour les promenades dans les parcs pendant les mois d'été.  

Les automobiles Victoria

Dans les années 1920, l’élégante calèche à deux places Victoria évolue vers un type distinct de voiture à moteur. Les coupés Victoria sont habituellement des voitures à deux portes, mais grâce à un siège avant rabattable, trois à cinq personnes pouvaient y prendre place. Ford, Lincoln Motors et Packard ont tous produit des Victoria dans les années 1930.  

Un coupé Ford Victoria de 1932, un exemple classique de ce style de voiture. Notez la combinaison de deux portes et d’une banquette arrière.

Collection du Musée canadien de l'automobile

En 1955-56, Ford ressuscite le nom, mais pas le design, pour la Fairlane Victoria. Le toit de ce véhicule est fait d’un matériau transparent pour imiter le style « décapotable » des calèches Victoria originales. Une large bande chromée, ou « couronne », marque la séparation entre le panneau transparent et le reste du toit. La Ford Crown Victoria est née.

L'ère de la Crown Victoria

Une publicité de la Crown Victoria de 1994. À l’exception d’une amélioration du carénage, peu de changements visuels sont apportés au véhicule au cours de ses 30 années de production.

Collection du Musée canadien de l'automobile

Un intercepteur de police Crown Victoria de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sur la colline du Parlement à Ottawa, en 2014. Les Crown Victoria sont toujours couramment utilisées comme voitures de police au Canada.

Collection de Michael Burns.  Les couleurs de cette image ont été modifiées.

En 1979, Ford relance la production de la Crown Victoria et cette fois, la conception reste inchangée pendant les 30 prochaines années. La nouvelle voiture, construite sur le châssis Panther intégral, est le haut de gamme des modèles de base de Ford. Le résultat final est un véhicule d’une durabilité remarquable. Grande, lourde et équipée d'un puissant moteur V8, la Crown Victoria à châssis Panther voit relativement peu de changements majeurs entre 1979 et la fin de sa production en 2012. La grande majorité de ces véhicules sont fabriqués au Canada, à l'usine Ford de Talbotville, en Ontario.

2011 Crown Victoria : Statistiques

Construction à Talbotville, en Ontario, Canada

Moteur : V8 polycarburant / 281 pouces cubes / 220 chevaux

Vitesse maximale : 209 km/h

Empattement : 114,6 po

Poids : 4 100 lb

Prix de 2011 : 35 499 CAD

La Crown Victoria est l'une des dernières voitures à châssis-plateforme construites par Ford. Son style est quelque peu dépassé, mais elle présente des avantages majeurs. Le coût d'entretien et de réparation de la Crown Victoria est peu élevé, et il est facile de remplacer les panneaux de la carrosserie ou de mettre à jour l’apparence du véhicule sans avoir à effectuer de changements majeurs sous le capot. Ces voitures sont tout naturellement destinées à être utilisées comme véhicules de flotte, comme des taxis, des limousines et, notamment, des voitures de police.

L'intercepteur de police

Entre 1997 et 2013, l’intercepteur de police Crown Victoria est la voiture de police la plus courante au Canada et aux États-Unis. Équipée de portes pare-balles en Kevlar, d’un moteur plus puissant et d’un système de transmission permettant de rouler en toute sécurité à une vitesse dépassant largement les 200 km/h, cette voiture est devenue une icône immuable des forces de l'ordre nord-américaines. Le 5 septembre 2011, le dernier intercepteur de la police canadienne quitte la chaîne de production de l'usine de Talbotville.


Merci au ministère du Patrimoine canadien, par l'intermédiaire du Programme des célébrations et commémorations, Composante du jubilé de platine 2022 de Sa Majesté la reine Elizabeth II, pour avoir parrainé cette exposition.